Lorsqu’il s’agit de sacs à main, nous avons tendance à privilégier la fonction plutôt que la forme. Nous recherchons un style que nous transportons joyeusement durant plusieurs mois et nous le laissons lentement se transformer en dépôt d’objets inutiles, comme de vieux reçus, plus d’une paire de lunettes solaires et une collection de rouges à lèvres oubliés. Toutefois, pour la créatrice de sacs à main Chloe Perrin, le processus est beaucoup plus songé. Avec une collection personnelle d’environ 20 sacs, Perrin change les objets qu’elle transporte chaque jour afin d’optimiser chacun d’entre eux. Bien que cette approche soit admirable en matière de style, elle n’est pas très pratique, admet Perrin. « En fait, c’est un énorme problème », affirme-t-elle. « J’ai oublié mes clés, j’ai mis mon téléphone dans le mauvais sac, j’ai fait toutes ces erreurs. » Personne n’a dit qu’un style enviable était simple.
Et le style de Perrin, des accessoires aux vêtements, en passant par les produits de beauté, est certainement enviable. À titre de directrice de la création de Perrin Paris, la gamme de sacs à main et d’articles de maroquinerie de sa famille, elle est la visionnaire derrière les formes de sac architecturales et sculpturales de la marque (par exemple : Le Seau, un modèle extrêmement élégant inspiré d’un seau à champagne, montré ici). « J’aime l’idée qu’un sac soit très pratique et utile, mais également qu’il soit un magnifique objet en soi », explique Perrin. « Quand je vais au restaurant, je ne peux pas mettre mon sac sur le plancher, alors je le mets souvent sur la table. Ainsi, il attire l’attention des gens et il stimule les conversations. Ce sont comme de petites œuvres d’art. »
J’aime l’idée qu’un sac soit très pratique et utile, mais également qu’il soit un magnifique objet en soi.
Il n’est donc pas surprenant que Perrin s’inspire surtout de l’art et de l’architecture parisiens. « Je vais souvent au musée d’arts décoratifs, Les Arts Décoratifs, parce qu’on y voit toutes sortes d’objets incroyables », explique-t-elle. « Je dirais que l’Art déco des années 20 est ma période préférée. Elle m’inspire à ajouter des matériaux inusités à mes sacs à main. J’utilise beaucoup de bois et de laque. J’imagine toujours un contexte pour mes créations, comme si je concevrais des meubles. J’imagine dans quel type d’environnement j’aimerais être. »
Ce qui nous amène à demander ce que Perrin transporte réellement dans ses œuvres d’art. « Je suis très vieux jeu : j’ai toujours une paire de gants, un rouge à lèvres et des menthes », affirme-t-elle. « Je déteste avoir des articles inutiles dans mon sac. Je suis minimaliste. Je n’aime pas transporter des trucs inutiles. C’est pourquoi plusieurs de mes sacs sont plutôt petits. » Pour sa routine beauté, Perrin adopte une approche tout aussi simplifiée. « Je lave mon visage soir et matin avant d’appliquer un tonique, un sérum et un hydratant. Je n’ai pas vraiment de crème de jour ou de nuit, je n’ai qu’un bon hydratant efficace. » Le maquillage est aussi simple : un soupçon d’hydratant teinté, un trait de ligneur brun et un rouge à lèvres légèrement plus foncé que sa couleur naturelle. (Ici, elle porte le rouge à lèvres Pure Color Envy en Desirable.) Nous avons envie de suivre son exemple : une approche aussi simple laisse plus de temps pour changer de sacs.
